Les chanoines

Le déclin amorcé depuis si longtemps se poursuivant, en 1746, il ne restait plus que trois chanoines dont l’abbé lui-même.
Ce nombre étant insuffisant pour vivre selon la règle; le roi autorisa la suppression de l’abbaye dont les revenus résiduels furent unis à la mense épiscopale de l’évêque de Sarlat.

Après la Révolution de 1789, les biens de l’abbaye, dévolus à la Nation par le décret du 2 novembre 1789 furent mis en vente dès 1791.
Se conformant aux instructions du Département, la Société populaire du district de Montignac ordonnait la destruction de tous les châteaux-forts; une autre ordonnance invitait à brûler tous les titres et papiers où était retracée la servitude féodale.
C’est ainsi que le château abbatial de Coly fut vendu pour une somme modique, à charge pour l’acquéreur de le démanteler.
Les archives de l’abbaye conservées dans le château furent détruites.

Comme le remarque André Delmas, heureusement que sur la fin du XVIIIème siècle, les chanoines de Chancelade qui avaient entrepris d’écrire l’histoire du Périgord, explorèrent les fonds d’archives des châteaux et abbayes.

Le chanoine Leydet venu à Saint-Amand en 1771 put relever de nombreux extraits des archives de l’abbaye de Saint-Amand.

Sans cela il aurait été plus difficile encore à André Delmas de retracer de grands pans de son histoire.